Créés à l’image de Dieu
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Créés à l’image de Dieu

« Car Dieu a fait l’homme à son image » (Genèse 9.6). 

Cette déclaration divine me vient à l’esprit alors que je pense à la visite que j’ai faite au Togo dans la Maison des esclaves (Wood Home, à Agbodrafo). Il s’agit d’une maison où se faisait la traite d’esclaves provenant du Togo, mais également d’autres pays des alentours. Plusieurs choses m’ont touché lors de cette visite, mais il y en a une qui m’a frappé de plein fouet. Lorsqu’on m’a dit que les noirs n’avaient pas le droit de passer par la porte d’entrée principale, mais qu’ils devaient ramper et passer par des trous, et ainsi accéder à une cave trop basse pour qu’une personne puisse s’y tenir debout, un mot a résonné lourdement dans mon esprit : déshumanisation. Le concept n’était pas nouveau pour moi, mais cette interdiction m’a pris par surprise. Je n’y étais pas préparé. La manière dont ces Africains ont été traités est dramatiquement déshumanisante. 

L’être humain a été créé à l’image de Dieu. Cette forme d’esclavage détruisait et s’attaquait à la dignité intrinsèque de l’être humain. Malgré le péché, l’homme porte encore l’image de Dieu. C’est pour cette raison que dans le verset précédent, Genèse 9.6, Dieu condamne à mort celui qui verse le sang de l’homme. 

Bien que cette forme d’esclavage ait été abolie il y a maintenant plus de deux siècles, j’ai été témoin d’une autre forme d’esclavage au Togo, qui persiste encore aujourd’hui. Il s’agit de l’esclavage spirituel, le vaudou, manifesté visiblement dans le culte rendu à des idoles trouvées le long de certaines routes. Je ne peux m’empêcher de penser qu’en occident nos idoles ne sont peut-être pas aussi visibles, mais qu’elles tiennent tout autant l’homme et la femme dans un esclavage spirituel. Qu’il soit physique ou spirituel, toute forme d’esclavage s’attaque à l’image de Dieu en nous. 

L’apôtre Paul nous dit que l’homme sans Christ est esclave du péché (Rm 6.3-11). Ceux qui ont la foi en Christ ont été régénérés et il les invite à se livrer à Dieu, plutôt qu’à se livrer au péché qui mène à la mort (Rm 6.12-23). En nous régénérant, Dieu accomplit un travail de renouvellement de l’image de Dieu en nous (Rm 8.29 ; 2 Co 3.18 ; Col 1.15). Choisissons bien à qui nous allons nous livrer. Choisissons, avec reconnaissance, le maître qui donne la vie avec abondance.

Nouvelles personnelles et de mon ministère

Comme je vous en ai fait part dans ma dernière lettre de nouvelles, j’ai à cœur que SEMBEQ puisse étendre ses services à l’extérieur des frontières du Québec. Dans le but d’explorer les possibilités, j’ai participé à une conférence pour pasteurs en octobre au Togo. Cela m’a permis de rencontrer plusieurs pasteurs, directeurs d’instituts bibliques, missionnaires, étudiants, ainsi que des responsables d’associations d’Églises. Toutes ces conversations m’ont éclairé sur la situation actuelle, les défis, et différents besoins. Par exemple, il y a un besoin criant de former des enseignants africains, afin de réduire la dépendance aux professeurs occidentaux. 

J’ai été frappé par la ressemblance entre les contextes québécois et africain. Il y a des différences frappantes, mais nous faisons face à de nombreux défis communs. Je suis convaincu que l’expérience et les ressources de SEMBEQ pourraient servir et contribuer à la formation en Afrique. La question est maintenant d’établir des priorités et de déterminer combien de temps et d’énergie nous pouvons consacrer à cette aide. Merci de prier pour la sagesse et la direction divine. 

Nouvelles de mes études

Au niveau de mes études, je suis toujours en attente d’une réponse à ma demande d’admission pour le doctorat (PhD). Je m’attends à recevoir des nouvelles au courant du mois de novembre. En attendant, je continue d’avancer dans mes lectures et j’investis du temps dans la préparation du cours que je donne cet automne.

LOUANGES ET REQUÊTES DE PRIÈRES

  • Je remercie le Seigneur pour le voyage en Afrique. J’ai eu de nombreuses conversations significatives. Je ne savais pas trop à quoi m’attendre et je craignais de ressortir avec des idées vagues et générales, mais Dieu a permis que je puisse voir concrètement comment nous pourrions aider. Je rends grâce à Dieu pour sa protection et sa direction dans ce voyage.
  • J’aimerais vous inviter à prier pour mon implication, à travers SEMBEQ, dans la formation de pasteurs et enseignants en Afrique. Que Dieu me dirige.
  • Je continue d’explorer différentes options pour élargir mon cercle de donateurs, afin que mon service à SEMBEQ soit pleinement supporté par des donateurs. Comme je l’ai déjà partagé, j’ai besoin d’avoir une direction claire pour aller de l’avant. Merci de prier que Dieu me dirige et pourvoie à mon soutien.
  • Je vous demande encore de prier pour l’équilibre famille-Église-études et pour mon repos.

Janick Fortier
Vice-doyen

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